BASA

- 16 - per. A peine la bulle de Benoît XIV fut-elle com– muniquée au Gouvernement de Turin que le comte d~ Saint-Laurent, secrétaire d'Etat, prit des mesures pour son exécution immédiate. Le chapelain de la Cathédrale Pierre-François Bizel, fut nommé com– missaire royal et chargé de prendre possession de toutes les maisons du Saint-Bernard situées en Ta– rentaise et dans la Vallée d'Aoste. L'abbé Bizel se rendit secrètement à Turin le 26 octobre 1752 et de là à Moûtiers. Le 31 octobre, il y fit fulminer la bulle par l'archevêque de Tarentaise, et, tandis que l'avocat fiscal Vig net alla s'emparer de toutes les maisons et bénéfices du Chablais et de la Haute· Savoie, M. Bizel se diri~ea du côté du Petit-Saint– Beroard. Il commença par éconduire l'économe dn prieuré de Séez et les deux religieux qoi desser– vaient l'hospice du Petit-Saint-Bernard. De là il se rendit immédiatement à Aoste. Le 6 nJvembre, à huit heures du matin, Bizel, assisté de l'avocat fis– cal du Duché, du notaire Brun, d'un huissier et de plusieurs témoins, se présenta à la porte du prieuré de Saint-Jacquême. Il fit assembler· les onze reli;. gieux qui l'habitaient et leur signifia le décret d'expulsion. Il inventoria immédiatement tous les objets de valeur, le mobilie1', l'archive et fit apposer les scellés aux portes. Ce fut une scène des plus tristes; les religieux surpris et atterrés s'éloignèrent en pleurant. Ainsi finit l'antique et florissante communauté de Saint– Jacquême après une existence cinq fois séculaire. II. - La séance est close par l'admission des trois candidats présentés à la dernière réunion, et par la proposition d'un nouveau membre eu la per– sonne de M. le chanoine Maurice Gerbore, docteur