BASA

- 178 la cultiva comme un lis immaculé (1), comme une fleur parée des plus brillantes couleurs (2). La pureté de ses mœurs fut incomp::irable (3). Telle est la vertu particulière que saint Joconde offre à nos hommages, à notre admiration et à notre imita– tion. A la fin de ce travail entrepris à la gloire de notre Saint avec si peu de matériaux, nous serions heureux de pouvoir nous dire que nous ne l'avons pas entrepris en vain. L'initiative d'un bon père capucin créa, en 1613, un renouveau de dévotion envers saint Joconde. Quel sera le résultat de no– tre étude? Qu elque imparfaite qu' elle soit, nous osons nous promettre que la resplendissante figur~ de cet ange de l'Église val<lôtaine étant mieux con– nue gagnera dans la sympathie publique et que son culte grandira dans les cœurs comme dans les tem– ples. Saint Joconde n'a t-il pas un droit spécial à notre dévotion ? Il est l'enfant de la Vallée (4) ; il a res– piré, pour ainsi dire, le même air que nous respi– rons; il a foulé cette terre qui nous porte, contemplé ce ciel, ces pics, ces g!aciers, ces sites dont l'aspect nous ravit, ad111iré ces monuments romains qui font l'ornement de notre cité, parcouru les chemins de (1) « Floren~ quasi Jilium gerrninavit, » est-i l dit dans l'ancien tré.. viaire d'Aoste. (2) « Erga Jocundi sanctissim1 acta atque mores fioridissimos 11ostrP, quamvis modica, praecipue vtrteLur in lentio . » It. (3) « Morum integriLate prae ceter1s excelluit. » Légende du nouve1 office. f4l Les autres saints protec1eurs du dlocëse, saint Grat, saint Ours saint Bernard ont vu le jour sous u n autre ciel et on t été des en fan ts a doptils de la Vallée.