BASA
- 20 - Rien de semblable en Tarentaise: elle n'a pas un seul souvenir local du B. Innocent V. En r:reuve, il cite les aveux nombreux des défenseurs même de la cause savoyarde. S'il était vrai que la Taren– taise a donné le jour à ce grand homme, il fau– drait dire que les fils des Centrons ont été sans cœur et sans patriotisme, laissant ainsi dans un complet oubli le plus noble de leurs concitoyens. Mais, non, les nobles et chevaleresques aïeux des Tarins ne méritent pas cette flétrissure. S'ils n'ont pas songé à lui élever un monument ou, du moins, à conserver le souvenir du lieu précis de sa nais– sance, c'est que, en Tarentaise, Innocent V est, corn· me Melchisédech, sans père, sans mère, sans généa– logie. Il n'en a pas été de même chez les descen– dants des Salasses. Ils se sont bien gardé, eux, de laisser dans l'oubli leur illustre compatriote. La société civile comme les membres du clergé, la clas– se populaire comme les gens de lettres ont, par la sculpture, par la peinture, par des inscriptions et par une constante tradition sur le lieu précis de sa naissance, affirmé leurs droits sur le berceau du fu– tur pontife. Les monuments valdôtains, disent les adversaires, sont de trop fraîche date. Cette objection est victo– rieusement réfutée. Des monuments qui ont plus de trois cents ans d'existence, une tradition dont on suit la trace à travers tous les âges, ne peuvent pas être dits de fraîche date. Au reste, l'analogie du blason de la famille Des Cours avec celui que les plus anciens auteurs donnent à Innocent V, met ü néant toutes les objections des contradicteurs. Relevant le gant jeté par le comte de Foras, l'au– teur donne la généalogie des familles du Chatelar
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