BASA

- 23 - Il analyse les preuves que son adversaire prétend donner de la confusion entre saint Pierre III, arche– vêque de Tarentaise et le pape Innocent V. Parmi ces preuves, les uries ne disent rien, les autres sont basées sur un document public, que M. Borrel a eu la hardiesse de tronquer. - S'il y a des auteurs qui ont confondu ces deux personnages, cette con– fusion n'a nullement influé sur les inscriptions, et les Valdôtains ne sont point responsables des erreurs historiques commises par des auteurs étrangers à leurs parages. Les Savoyards prennent-ils eux-mê– mes comme de l'or pur les mille inexactitudes dé– bitées sur leur pays par des écrivains étrangers? L'auteur du mémoire ne fait pas difficulté d'avouer qu'au premier coup d'œil la dénomination de Pierre de Tarentaise et le dire de plusieurs chroniqueurs semblent complètement contraires aux prétentions valdôtaines. Mais il fait observer fort à propos : f 0 qu'Aoste faisant partie, à cette époque, de la pro– vince ecclésiastique de Tarentaise, les chroniqueurs ont pu très bien appeler Pierre de Tarentaise un personnage né dans les limites de cette province, comme ils ont appelé Mathieu de France, Jourdain de Saxe, Laurent l'Anglais, etc. etc., certains domi– nicains, qui avaient vu le jour dans le territoire de ces provinces ou de ces royaumes; - 2° qu'Inno– cent V, d'après des données assez plausibles, est parti, non pas d'Aoste, mais de Tarentaise, d'auprès son homonyme, pour entrer dans les écoles domi– nicaines; - 3° que les premiers dominicains n'a– vaient guère l'habitude de s'enquérir du lieu précis de l'origine de leurs confrères, comme une foule d'exemples le démontrent; - 4" qu'Aoste a passé et passe encore aujourd'hui, même dans les écrits

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