BASA

- 28 - Saint-Rhémy se serait bien vite dépeuplée, vu que les habitants auraient facilement établi leur rési– dence dans la position plus avantageuse de Bosses. Ainsi, les nombreux voyageurs qui traversent le Grand·Saint-Bernard n'auraient plus trouvé à Saint– Rhémy d'asile ni des hommes pour les accompa– gner; les employés de la douane qui doivent y ré– sider en auraient aussi souffert un grave préjudice. Le Conseil de la Sacrée Religion dans sa séance du 5 juin 1821 prit un moyen terme entre ces deux pétitions opposées; il suggéra le démembrement du quartier de Bosses et son érection en paroisse indé– pendante de Saint-Rhémy. Sur ce, les habitants de Bosses organisent aussitôt une souscription dont le montant s'élève à L. 5076 et ils proposent à !'Or– dre Mauricien de céder à !'Hôpital d'Aoste ce capi– tal, à la condition que celui-ci passe annuellement, à titre de congrue, la somme de L. 526 à leurs fu– turs curés. Le 17 juin 1823, le Conseil accepta cette propo– sition, en se réservant cependant sur la nouvelle paroisse le droit de patronage qui fut contesté par !'Evêque, et chargea quelques mois plus tard le Com– mandeur Aimé d'Entrèves de faire les démarches nécessaires pour obtenir l'érection canonique de la nouvelle paroisse. Le 1er avril 1824, le prévôt C.-F. d'Entrèves, vi– caire capitulaire du diocèse, signa le décret de cette érection et le fr mai suivant le roi Charles-Félix– après avoir approuvé l'acte du 18 décembre par lequel !'Hôpital Mauricien s'engageait à débourser la susdite rente moyennant la cession soit du capital convenu, soit de la maison et des biens de la rec– torie de Bosses - signa la patente de nomination

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=