BASA

- 38 - dénature la psychologie en physiologisme est le fruit de sérieuses et profondes études sur les sciences '[:hilosophiques qu'il répudie, ou s'il n'est pas plutôt une conception arbitraire de la pensée qui saute d'un bond de l'idéalisme des principes au matéria– lisme des faits, inconscient de son lent développe– ment à travers l'histoire. 4° Or les psychologues n'ont jamais nié, comme le prétendent Je,g positivistes, la nécessité de la par– ticipation du corps aux manifestations de la vie de l'âme. De Pythagore à Platon, à Aristote, à la Sco– lastique, à Leibnitz, à Cudwart, à Maine de Biran, à Jouffroy, à Cournolt, à Janet, à Vacherot, à Bouillier, à Rosmini, à Bautain, tous, ils ont pro– clamé la nécessité de l'étude de la partie matérielle de l'homme pour en étudier et comprendre la partie psychologique. Est-i! donc mérité le reproche que le positivisme fait à la métaphysique d'avoir négligé le système de l'expérience? 5° C'est bien plutôt le positivisme qui est venu rompre l'harmonie des deux forces intellectives de l'homme, la spéculation et l'expérience, enlevant par la manie analytique des faits particuliers toute pos– sibilité de synthèse idéale Mais alors que deviennent les idées d'infini, de divinité, de justice, d'honnêteté, de conscience, de responsabilité morale, la croyance en la vie future, la sublimité de l'héroïsme et du sacrifice, etc? Voilà donc autant de vains fantômes qui naissent avec l'activité de l'organisme et meurent avec lui. Alors criez : La science est vaincue; l'humanité est ter– rassée.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=