BASA

- 4- cette coutume continua avec éclat sous le professeur Boniface. Vers 1695, ce dernier fit lui-même profession re– ligieuse dans la Congrégation des Chanoines Régu– liers de Saint-Augustin et passa à la chaire de théo– logie qu'il remplit jusqu'en 1699, époque où il fut capitulairement nommé coadjuteur du prévôt Pierre Persod. Retiré alors dans sa cellule, quand des affai– res importantes ne l'appelaient pas ailleurs, il s'occu– pait activement, avec plusieurs autres religieux, à la lecture, à la transcription et à la réparation d'anciens parchemins. Il donna aussi un temps considérable à l'étude des Constitutions de !'Ordre, dont il désirait rétablir l'exacte observance. Il réussit à éteindre plusieurs procès par voie de transaction ou de ju– gement, et entretint de nombreuses relations avec l'évêque d'Aoste, les Visitandines et divers person– nages qui recouraient à ses conseils et à ses lu– mières. A la mort du prévôt Persod, son coadjuteur Bo– niface, lui succédant de droit, fut ins tallé le 21 avril 1724 et prit possession le même jour du canonicat de Saint-Bernard, qui était uni au prieuré de Saint– Jacquême et dont la prébende sert d'enclos, dès 1868, au Refuge des pauvres. Le 30août 1727, il tint un chapitre général auquel intervinrent trente-troi~ cha– noines profès; l'année suivante, il venait, malgré ses infirmités, de convoquer un autre chapitre général, et déjà les religieux étaient arrivés à Aoste, lorsqu'il fut surpris par la mort, le 4 août 1728, à l'âge de soix:ante-quatre ans. Pieux, savant, zélé observateur de la discipline et des constitutions, très habile dans le for contentieux, jouissant d'un puissant crédit, tout fait croire, disent

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