BASA

- 63 - ses inductions, il aurait certainement découvert les deux portes latérales qui servaient de débouché à cette rue. Les fouilles commencées à la tour de Bramafam, en décembre 1893, ont donné aussitôt d'heureux ré– sultats. Le seuil de la Porta principalis dextra est à m. 3,20 au-dessous du sol actuel. Les deux bas– tions ont m. 10,50 de face sur 14,75 de côté. Ils se trouvent à la distance l'un de l'autre de m. 14,56. Dans cet espace s'avancent deux robustes pans de mur ayant chacun 5 mètres de longueur et 2,60 d'épaisseur. Ils conservent encore intactes · les rai– nures dans lesquelles glissait la sarrasine ou la herse à coulisse (les cataractœ des Romains). La porte a une ouverture de m. 4,36. A l'intérieur, se trouvait une contre-porte dont on aperçoit encore les emboîtures des tourillons. Les pierres de revêtement des angles, calcinées par le feu, et des morceaux de charbon retrouvés à la profondeur de trois mètres nous démontrent clairement que la porte a été incendiée. A quelle époque ? Il est difficile de le préciser; mais si nous tenons compte de la profondeur à laquelle on a re– trouvé ces fragments de charbon et du temps con– sidérable que le sol a mis pour s'exhausser jusqu'au niveau actuel, nous pouvons supposer que cet in– cendie a dû arriver vers le commencement du v• siècle, à l'époque des premières invasions des bar– bares. Les Wisigoths, qui ont pénétré les premiers dans la province des Alpes, après avoir parcouru l'Italie, revenant sur leurs pas, franchirent les Alpes Cottiennes pour inonder les territoires situés sur la rive gauche du Rhône. Il est très probable :iu'une partie d'entre eux aient traversé la Vallée d'Aoste

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