BASA

- 64 - pour aller dévaster, vers l'an 412, les rivages du lac Léman. L'obscurité la plus absolue règne sur notre histoire locale pendant le v• siècle, durant lequel la ville d'Aoste, sise au débouché des deux passages les plus fréquentés des Alpes, a dû être plusieurs fois livrée au pillage et à l'incendie. Sur l'emplacement de la Porta principalis dextra, on a exhumé une quantité de gros blocs de pou– dingue, de tuf calcaire et de marbre d'Aymavi!le, qui devaient appartenir à une autre construction romaine démolie pour barricader de nouveau la porte, quand les vicomtes d'Aoste élevèrent, sur le bastion oriental, leur tour forte, vers la fin du x1• ou au commencement du x11• siècle (1). Des monnaies de l'empire, des restes d'armes, des lampes et une quantité de débris de poterie ont été mis au jour. Mais la découverte la plus importante qu'ont amenée ces fouilles est celle d'une inscription de l'époque d'Auguste, nous rappelant la conquête romaine et la soumission des Salasses. Elle a été retrouvée près de la porte et à trois mètres de pro– fondeur, le 12 décembre 1893. Cette inscription était incomplète; la partie supérieure était corrodée par l'action de l'humidité et un angle du fond avait dis– paru. La pierre avait été brisée probablement à l'épo– que de la démolition de la porte et abandonnée par– mi les autres matériaux. Le 11 juillet 1894, en dé– molissant la muraille extérieure faite en 1876 aux pieds de la tour de Bramafam, on y retrouva l'au- (1) Le premier document qui mentionne les vIComt.es d'Aoste est la donation de l'église de Chambave a l'abbaye de Fructuaire, faite par le comte Humbert II l'an 1100 (H. P. M. Chart. I, col. 728).

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