BASA

- 72- » millibus Caesar Augustus missis ur beni Augus – » tam habitandam, quo in loco Varra castra jam, » habuerat. » Dion Cassius nous dit simplement : « Agri eorum pars optima cohortibus praetorianis » data. » Strabon, sur lequel se sont fondés presque tous les historiens postérieurs, n'est donc pas exact lorsqu'il affirme : « Posterius Caesar Augustus eos funditus « delevit et universos sub corona venundedit. » Un peuple vaillant et courageux, qui habite des mon– tagnes d'un accès difficile, peut être difficilement anéanti. Strabon a évidemment exagéré dans ce passage, comme dans plusieurs autres, les succès d'Auguste et de ses lieutenants. Après quelques dé– faites partielles, les Salasses se seront résignés à la souveraineté de Rome; les trois mille prétoriens d'Auguste auront occupé la plaine et les Salasses, conservé la montagne. Il faut toujours en rabattre sur certaines pages de l'histoire de Rome, où la politique avait une part tout au moins égale à celle de la valeur militaire. César lui-même ne l'a pas dédaignée dans la conquête des Gaules et Auguste lui doit ses meilleurs triomphes. Quand il pouvait imposer le joug de Rome par des traités et des actes de soumission, comme avec le roi Cotius et ses douze villes, Auguste était toujours heureux de le faire. Les Salasses auront été certainement battus dans quelques rencontres; un certain nombre d'en– tre eux auront été faits prisonniers; d'autres seront tombés victimes de la trahison de Varron, mais tous n'ont pas été détruits. Dans l'inscription d'Aoste, le mot SALASSI est écrit en toutes lettres; ce sont eux, réduits à la condition de colons, qui la dédient à celui qu'ils sont forcés d'appeler, par une amère

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