BASA

- 73 - dérision, leür Pat1"onus. Strabon écrivait son his– toire loin des lieux où les faits s'étaient accomp!is, sur des relations plus ou moins exagérées, et nous ne pouvons admettre que l'auteur de notre inscrip– tion ait pu mentir ouvertement, mystifier ses con– temporains et la postérité, adresser à l'empereur une dédicace au nom d'un peuple anéanti. Selon les calculs de Dureau de la Malle (1) sur la population romaine à l'époque des grandes guer– res de la république et au commencement de l'em– pire, on multipliait généralement par quatre le nom– bre des hommes aptes aux armes pour avoir le to– tal de la population. Si, d'après Strabon, les Salas– ses vendus à l'encan à Iv,rée furent 36000 et ceux qui étaient capables de porter les armes 8000, ce nombre serait au dessous du quart qui donnerait 9000. D'ailleurs l'historien de Rome nous paraît ici inexact comme en d'autres circonstances. Il es t pro– bable que ce peuple, qui occupait encore le Cana– vais supérieur, devait dépasser les 44,000. Durandi en place les limites à Mercenasco, d'autres à la pe· tite localité de Salassa sur l'Orco, qui conserverait encore le nom de ses habitants primitifs. Mais ce sont là des conjectures Ch. Promis lui-même émet l'opinion que tous le:> Salasses n'ont pas été exterminés. Avec plusieurs ethnographes modernes, il a cru en retrouver le type au dessus de 700 mètres du niveau de la Doire. Il est évident que certaines localités de la Vallée d'Aoste surtout, à cause de la difficulté des com– munications, ont conservé davantage leur type pri· (1) Aca~. de France X, 489

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