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74 mitif, quoiqu'elles diffèrent essentiellement entre elles par la constitution physique, les mœurs et le lan– gage des habitants. comme Valgrisanche, Cogne, Champorcher, Ayas et Valtornenche. Si l'on tient compte de toutes les invasions qui sont venues se superposer, il est difficile de retrouver le type celte; la philologie seule pourrait en chercher des élé– ments dans nos différents dialectes. La soumission des Salasses a précédé celle des Centrons leurs alliés car, pour conquérir ces der– niers, il fallait que Rome eut les passages de la Vallée d'Aoste libres, comme le fait observer Desjar– dins (1). Les Salasses ne pouvaient tirer le !'.el dont ils faisaient une grande consommation que du Pié– mont, du Vallais, ou de la Tarentaise, car il ne résulte pas que les salines du Valdigne, de Clavalité sur Fénis et de Chavacour sur Torgnon, d'ailleurs très peu exploitées, aient été connues avant le xvr• et le xvne siècle. Le Piémont était territoire ro– main et les Salasses ne pouvaient y pénétrer. Les sels d'Arbonne, près de Bergintrurn, et ceux de Darantasia étaient au contraire à leur portée, bien plus que ceux de Bex en Vallais, trop éloignés et d'un accès difficile (2). C'est vraisemblablement chez les Centrons qu'ils faisaient leurs provisions habituel– les et, comme le fait observer Appien, ce n'est qu'en les privant de sel que les Salasses se soumirent. Pour effectuer ce blocus et défendre l'accès de la (i) Ernest Desjardins : Geographie Ile la Gaule romaine, Paris 1878. vol. 1, p 67. (2) Ducis : Questions archéologiques. p. 86·93. J .·L. Rullier : Le pay.1 des Cc11lruns, p. 54.

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