BASA

-8- bardei und Piemont 568-1250. Strasbourg, 1896). M. Merkel étudie la formation de ces vastes propriétés situées aux confins de l'empire et qui formèrent insensiblement le domaine de la Couronne ( Reisch– gut, Ifrongut). L'historien Darmstadter, en observant l'importance stratégique de la Vallée d'Aoste, se pose la question si ce domaine correspondait chez nous à ceux de la vallée de l'Adige et de la Val Oamonica. Les seuls documents, qui peuvent nous fournir quelque lumière, sont les diplômes par les– quels les souverains d'Allemagne donnèrent une partie de leurs propriétés aux impératrices, aux évêques et aux monastères. Dans la grande collection des Monmnenta historicte patriae (Ohartarum I, 869; II, 111, 1566) est men– tionnée en 1044, dans le comté d'Aoste une« villa~ appelée « pratum regale ». Un document de l'an 1176 parle d'un « pratum reale » sur le territoire de Fénis et un troisième document ùe 1227 mention– ne aussi la « terra regum » à Oyace. D'après ces expressions l'historien allemand suppose l'existence d'un domaine impérial dans notre Vallée. Si cette propriété a réellement existé, nous aurions la preuve d'une tentative hardie faite par les empereurs pour ramener le royaume de Bourgogne dans l'orbite de l'empire, moyennant les communications qu'offraient les vallées italiennes. Si, au contraire, ce domaine impérial n'a pas existé, nous devrions conclure que notre Vallée, abandonnée par les empereurs, est toml>ée successivement dans le pouvoir des Francs, des Bourguignons, des feudataires laïques. M Mer– kel compare la transformation du pouvoir dans la · Lombardie à celle qui s'est opérée dans le nord– ouest du Piémont, où Bérenger II et Arduin repré-

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