BASA
] 8 HIS'l'OHUJ DE L'ÉGLISE D'AOS'l'E la Grnude-Bretagne (1). S'il en est ainsi, ne pent-on pas raisonnablement croire qu'il s'y est rendu par la Vallée d'Aoste, qui offrait à la fois une bonne route à ses excursions et un aliment appétissallt ù, son zèle 1 La tradition de l'apostolat <le saint Pierre à Aoste est donc très plausible. Observons encore que le nom de Pierre est celni qui figure le plus souvent dans les anciennes char– tes. Cette coutume de donner si fréquemment ce nom aux enfants sur les fonts baptismaux ne mon– tre-t-elle pas la dévotion particulière qu'on profes– sait envers ce saint et ne sè rattache-t-elle pas à la tradition, qui regarde saint Pierre comme le pre– mier héraut du christianisme dans la Vallée 1 Dira-t-on qu'il n'est pas croyable que saint Pierre ait prêché publiquement une religion qui était en opposition formelle :wec la religion officielle ùe l'empire 1 N'en aurait-il pas été empêché par les magistrats 1 Non, la situation légale des chrétiens au temps d' Auguste était telle qu'ils pouvaient sans crainte professer ostensiblement leur culte. L'empe– reur affichait un profond respect pour les religions des peuples qui formaient son empire; il les admet– tait, il les favorisait même, au moins quand elles ne sortaient pas de leur propre territoire. « A cha– que peuple sa religion, » s'écriait Cicéron en plein forum (2). La tolérance des magistrats s'étendait jusqu'aux réunions composées de païens convertis au christianisme, d'autant plus que les chrétiens observaient exactement les lois de l'Etat. Cette li- (1) Annali Storico-polemici degli apostoli Pietro e Paolo, Fer– rero, vol. II, pp. 25, 44. Torino, 1883. (2) Pro Flac. 28.
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