BASA
MARTYRS CHRÉTIENS 23 esclaves. On le conçoit, l'acqnisirion <l'un champ consacré à la sépnltnre commnne était nne <les pre- 111ières nécessités de la communnnté des chrétiC'ns une fois formée. Il lenr répugnait de reposer, mê– me après la mort, dans un lieu affecté aux païens. Dans ces catacombes on érigeait un oratoire pour les cérémonies du cnlte; un autel était dressé sur les tombeanx des martyrs, quand il y en avait, et sur cet antt>l on célébrait le Saint-Sacrifice. Telle était l'ancienne contume des chrétiens garantie par la loi romaine, an moins anx époques de ralentis– sement des persécutions. La loi reconnaissait même anx commnnantés chrétiennes le droit de posséder des biens immeubles. Ainsi un différend s'étant élevé à Rome entre les chrétiens et lles cabaretiers h propos de la possessiou d'un terrain, l'empereur AJexandre Sévère donna raison aux chrétiens (1). La tradition nous apprend qne les premiers chré– tiens d'Aoste s'assemblaient pom les fonctions du culte dans la crypte de l'église actuelle de la Col– légiale <le Saint-Ours. Cet endroit satisfaisait aux cowlHious req11ises par ln loi romaine. Il était hors des mnrs de la cité, et servait de lieu <le sépulture aux chrétfons. Il renfermait même des corps ·de saints, comme nous lisons (lans la Vie rle saint Ours (2). C'étaient probablement les restes mortels iles mar– tyrs égorgés dans l'amphithéâtre on à Martorey. Cette 11écropole a été le premier oratoire consacré (1 ) « Imperator rescripsit melius esse nt qnomodocumque Deus ibi colatur quam popinariis dedatur » Lampr. Script. hist. August. 1 2) pp. 50, 51.
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