BASA

24 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE à, Aoste au culte catholique (1). Ses colomies, qui forment cinq arcs, de style tout à fait romain, sont des dépouilles du paganisme. Son pavé fait de lar– ges dalles de marbre se trouve an-dessous de l'an– cien pavé romain. Evidemment cette chapelle a snlli llien des modifications à, travers les siècles. Sa lon– gueur a été réduite de moitié. Elle est connue dans les chartes du moyen âge sous le nom de Confession de Saint-Ours. Son nom vulgaire est Le Miisset, vieux mot français qui signifie lieii caché (2). Il en est déjà fait mention dans un processionnaire du dou– ûème siècle et dans un écrit de 1344. Les prières que ce livre manuscrit renferme sont remarquables. Elles indiquent clairement la crypte comme le tombeau des premiers apôtres et martyrs dn pays (3). C'est là qne saint Ours et bon nombre d'évêques d'Aoste voulurent se faire enterrer. Dans cette élection de sépulture, nos prélats n'ont-ils pas obéi à l'idée populaire, qui regardait la crypte de saint Pierre corn me le cimetière primitif des chrétiens valdô– tains, où il faisait bon dormir du sommeil des jus– tes jnsqn'au jour de la résurrection, à, côté des (1) « Il coro inferiore della Collegiale d11i SS. Pietro ed Orrn è creduto la chiesa la più antica della provincia. • Casalis, Dizion. geogr., Aosta. (2) Dans le dia.lecte valdôtain, on dit : Le soleil meuche, se cache, disparaît. (3) « Intrando Confessiouem, responsorium : Isti sunt qui viventes in carne plantaverunt Ecclesiam sanguine suo... Aliud responsoriurn: Cives apostolorum et domestlci Dei advenerunt ·1odie portantes pa.cem et illurninantes patriam ... Responsorium: Sancta Legio Agauuensium martyrum, dnm resistert>nt " ..• L'Insigne Collégiale de Saint-Pierre et de Saint-Ours, p. 10.