BASA

MARTYRS CHRÉTIENS 25 généreux confesseurs de la foi (1). Plusieurs d'entre eux eurent cependant les honneurs de la rélévation. Les corps de saint Ours et de l'évêque saint Gal furent transférés au chœur supérieur de la Collé– giale. Les dépouilles mortelles de saint Grat, de saint Joconde et du B. Boniface de Valpergue re– tournèrent à l'église Cathédrale qu'ils avaient édi– fiée pendant leur vie. Le christianisme se propageait dans la Vallée. Entre temps, l'enfer fourbissait ses armes. Le pa– ganisme eut-il expiré sans essayer de se défendre à outrance 1 Il est à croire que les édits sang lants de persécution lancés par l'empereur Néron, dès l'an 64, et par ses successeurs dans le cours des trois premiers siècles, eurent leur triste exécution dans notre pays. Les magistrats excités par les pas– sions populaires n'étaient que trop disposés à ap– pliquer la loi de leurs maîtres <lans toute sa rigueur. Qui pourrait dire le nombre des chrétiens valdô– tains qui donnèrent leur vie pour J ésus-Ohrist 1 Il est certain que, sous l'empereur Adrien, nue mul– titude de martyrs furent mis à mort dans la Gaule Cisalpine, qui comprenait la Vallée d'Aoste. Com– ment les chrétiens de nos montagnes auraient-ils pu échapper aux arrêts de ces proscriptions générales ~ La tradition a conservé dans le pays le nom de plusieurs localités, lequel indique évidemment un cimetière <le martyrs ou le théâtre <lu dernier sup– plice qu'ils ont souffert : c'est le nom de Martawrio (1) En 1838, on déconvrit sous le sol de l'église Collégiale un tombeau chrétien du qnatrième siècle, couvert par deux grandes dalles romaiues.

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