BASA

26 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE on Martorey, qn'on retrouve à Aoste, an lien où s'élève aujonr<l'hni la chapelle <le la Plantaz, ninsi qu'à Verrès et à ·Donnas. Cette dénomination con– sacre, sans aucun doute, le souvenir de martyrs chrétiens transmis à la postérité d'une manière sta– ble et permanente. C'est cc qu'on constate aussi en France, où sont co1J1rns les lieux Martray près ile Loudun, Mltrtroy à Orléans, le Champ des Mar– tyrs à Poitiers. En ces différents eu<lroits, les chré– tiens des premiers temps furent martyrisés en haine de la foi qu'ils professaient on fnre11t enterrés après le martyœ. Le nom de Martollet (Martyroliwn) est resté en Valais an lien où furent sépnlturés les martyrs thébéens. Il faut obsf'rver quP, sous l'empire des lois ro– maines, les exécutions capitales se faisaient com– mm1ément hors de l'enceinte des villes. Parfois les criminels étaient exposés aux bêtes dans l'amphi– théâtre on y étaient brûlés vifs. Les lieux désignés dans le pays sous le nom de Martaurfo ou de Mar– torey se trouvent précisément à peu de distance de la ville et des bourgs que nous avons cités et tjui étaient déjà autrefois habités par les Romains. Notre antique amphithéâtre, appelé Colysée on Palais rond dans les écrits dn moyen âge, n'a-t-il pas été aussi empourpré du sang <les vaillants confessenrs de la foi~ Ces monuments, qui déco– raient nn grand nombre de vill es en Italie et dans les Gaules, étaient destinés aux combats des gladia– teurs et des bêtes féroces. C'était aussi là que les chrétiens étaient livrés en pâture aux animaux ponr l'amusement épouvantable d'un peuple avide de meurtre et de carnag<:>. Notre nmphithéât.re , bâti sons l'empereur Auguste, vers l'an 19 avant l'ère

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