BASA
-9- sentaient une dynastie indigène, où les maisons féodales de Biandrà, de Montferrat, de Savoie ar– rachaient à l'Empire les droits de la Couronne et les redevances qui lui étaient dues, tandis que, dans le midi du Piémont, les communes d'Asti, d'Ale– xandrie, d'Alba et plus tard celles de Mondovi et de Cuneo, désirant se soustraire aux liens féodaux, combattirent soit contre les marquis de Montferrat, de Saluces, du Caretto et de Busca, soit contre la Maison de Savoie et la domination envahissante des Anjou. Le problème posé par Darmstadter est intéressant pour l'histoire valdôtaine. M. Merkel rappelle les relations de la Vallée d'Aoste surtout avec les populations transalpines, à la chute de l'empire d'Occident. Les invasions des barbares furent moins nuisibles aux routes qu'aux monuments de la civi– lisation romaine. Les Francs auraient reçu direc– tement des magistrats bizantins la domination sur les A lpes Graies et se seraient établis de préfé– rence dans les vallées de Lanzo, de Suse et d'Aoste fortifiées naturellement par leur situation. Au dé– membrement de l'empire Carlovingien, la vallée de Suse fit partie du royaume d'Italie, et celle d'Aoste, du royaume de Bourgogne. A cette époque, le do– maine impérial se transforme en domaine royal. Cette transformation explique les dénominations ~ prati regales » et « terra regum » mentionnées dans les diplômes des Monitrnenta historicie patriae. M. Merkel confirme les déductions de Darmstadter par la tradition locale, d'après laquelle Gontran, fils de Clotaire I, restitue les biens ôtés aux évêques, et Boson et Rodolphe firent de larges dotations à l'Eglise d'Aoste. Notre savant collègue conclut son
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