BASA

28 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Sœurs de Saint-Joseph en ont la garde depuis 1831. La prière et la pénitence sanctifient ce lieu qui a entendu tour à tour les rngissements <les bêtes fé– roces, le cliquetis des armes, le râle des mourants et les applaudissements des spectateurs. Les païens ne mettaient pas toujours à mort les chrétiens. Souvent ils se contentaient de les réduire en esclavage ou de les condamner aux travaux de.s mines. La tradition locale rattache au souvenir des martyrs les noms des villages de Miserègne à Fé– nis (1) et de Dolloue (2) à Oonrmayelll'. Dans ces localités, les chrétiens des premiers siècles, habitants de la Vallée ou envoyés <les provinces étrangères, expièrent an milien des souffrances et des plus rudes tra.vaux leur fidélité i nébrnnlable à la religion de J ésus-Ohrist. Quels furent les premiers m:;i..rt.yrs du pays 1 Nous ne possédons sur ce point aucune donnée positive. La tradition seulement nons a conservé le nom d'un chrétien qni subit la mort pour la cause de la foi, 1lès les premiers temps de l'Eglise. C'est saint Julien, berger ou esclave condamné aux mines, lequel fut précipité à Fénis, du haut de la monta– gne qui domine l'entrée dn vallon de Clavalité. On éleva d'abord nu oratoire à l'endroit où s'arrêta· son corps, et ensuite on constrnisit au même lieu une chapelle en son honneur. Ses os, clit-on, sont (1) On voit à Miserègne autrefois Miseroni un grand amas de scories. C'est là qu'existait l'usine romaine destinée à l'ex· ploitation du cuivre. (2) Jadis Dollone faisait partie du territoire de Pré-Saint– Didier.

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