BASA
30 HIS'l'OIRE DE L "ÉGLISE D'AOSTE av01sme la chapelle de Saint-Julien, était habité. Vers 1839, on y a découvert plusieurs vases anti– ques travaillés au tour, une urne en pierre ollaire pleine de cendres et des tombeaux faits en pierres de taille, contenant des ossements d'une grandeur extraordinaire. La chapelle de Saint-Julien a été jadis un lieu de pèlerinage très fréquenté. On y accourait, encore au siècle dernier, du Valdigne, de Verrès et d'Arnad. Aussi jugea-t-on à propos d'y établir un ermite desservant soit pom recevoir les pèlerins soit pour prendre soin de la chapelle (1). Aujourd'hui, l'e"prit de foi ayant baissé dans les masses, les pèlerins qui visitent ces lieux sont rares. L'année 302 est signalée dans l'histoire par le martyre de la légion thébéenne à Saint-Maurice en Valais (2). Cet événement eut un grand reten– tissement dans la Vallée d'Aoste. Voici, à grands traits, le récit véridique de ce fait important ac– compli chez nos voisins d'outre-Alpes. Le césar Maximien Hercule, associé depuis peu à l'empire par Dioclétien, avait quitté la ligne du Rhin où il était en observation contre les barbares, ponr se rendre en Afrique, où les Maures avaient levé l'étendard de la révolte. Il commandait une petite année dont faisait partie la légion thébéenne, ainsi appelée parce qu'elle avait été levée dans la Thébaïde d'Egypte. Cette légion était toute com– posée de chrétiens, au nombre de 6600, lesquels (1) Le premier ermite nommé fut Matthieu Champier, par lettre de Mgr de Sales, 18 septembre 1777; le dernier Jean– Pantaléon Lavy est mort le 14 décembre 1864. (2) C'est l'année qu'assignent les érudits de nos jours.
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