BASA
34 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE prouvé dans la suite, mais uniquement pour ne pas commettre un acte criminel, réprouvé par leur con– science, tel que le sacrifice aux fausses divinités. Notre-Sejgneur lui-même n'a-t-il pas autorisé la fuite en temps de persécution (1) 1 On peut aussi <lire que, tout en étant thébéens, ils ne faisaient pas partie de la légion Mauricienne ; ils apparte– naient vraisemblablement à d'autres légions. Quoi qu'il en soit, les soldats thélJéens échappés à l'immense hécatombe d'Agaune furent poursuivis et mis à mort en différentes contrées, en Helvétie, en Allemagne et en Italie. Parmi ces glorieux mar– tyrs, nous en distinguons plusieurs que le .diocèse honore d'un culte religieux. Ce solit saint Victor, saint Solutor, saint Bès, saint Défendant et saint Evence. Saint Victor fut martyrisé, le 30 septembre, à Soleure en Suisse et est devenu le patron titulaire des églises de Roisan et de Ohallant. Son office se trouve assigné à ce même jour dans nos anciens livres litnrgiques, tels qne le Martyrologe du dixiè– me siècle. L'officier saint Solutor fut d'abord surpris à Turin par les émissaires de Maximien ; quoique blessé, il s'enfuit secrètement à Ivrée, où il se mit à prêcher publiquement la nouvelle religion, comme il l'avait fait à Turin. Bientôt arrêté, il eut la tête tranchée, quelques mois après le martyre de la lé– gion thébéenne. La chapelle de Saint-Solutor à Is– sogne est consacrée à cet illustre martyr. N'est-il pas à croire qu'après avoir traversé les Alpes et avant de tomber entre les mains des païens, il a (1) Matth. X.
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