BASA

MARTYRS CHRÉTIENS 35 annoncé, comme à Turin et à Ivrée, la bonne nou– velle de l'Evangile aux habitants de ce lieu ! L'é– glise ou chapelle de Saint-Solutor a été, jusqu'en 1786, considérée comme une cm11exe pctroissiale de Notre-Dame d'Issogne. Tous les dimanches et fêtes de l'année, un prêtre y allait célébrer la messe et les divins offices. Cette ancienne église figure dans la bulle d'Alexandre III adressée en 1176 à l'évêque d'Aoste; elle a conservé jnsqu'à nos jours le droit de recevoir dans son cimetière les corps des fidèles défunts de ce quartier. Le diocèse fait l'office de saint Solutor et de ses compagnons, Je 28 novembre. Saint Bès, autre solclat tbélJéen, prit la fuite dans la direction de Cogne. Cette vallée, aussi bien que les autres, était habitée par les Romains, comme le pronvent un grand nombre de médailles du haut Empire, qui y ont été découvertes, entre au– tres, une monnaie de l'empereur Gordien III, trou– vée à Gimillian. Il faut remarquer que, dans le quatrième siècle, la campagne tle Cogne, appelée Pré-de-Saint-Onrs n'était pas encore cultivée. Elle était couverte d'épaisses forêts et peuplée de bêtes féroces. Le chef-lieu était au promontoire dn Oret, à deux heures de distance de l'église actuelle. Saint Bès, euflammé de zèle pour la propagation de la foi chrétienne, l'inocula avec ardeur aux habitants de la vallée de Cogne, comme nous l'apprend la tradition. Ces montagnards devinrent de fervents chrétiens; ils n'hésitaient pas à franchir la montagne quand ils le pouvaient, pour aller entendre la Messe :\ Pont dans la Valsoana. C'est dans cette vallée rine passa snint Bès, après arnir prêché à Cogne. Il y gagna bien drs âmes à Jésus-Christ; mais dé– couvert dans les montagnes de Oampiglia par les

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