BASA

SAINT EUSÈBE 41 dans le diocèse. Notre Eglise n'est pas la, seule à cacher ses origines clan s des ombres impénétrables. La plupart se trouvent dans les mêmes conditions; et toutes peuvent donn er la même cause au manque de documents primitifs, à savoir les bouleversements sociaux, les troubles politiques qui remplirent le cours des premiel'S siècles. Aussi doivent-elles rem– placer sur nne foule de questions l'histoire véri di– que par des conjectures plus on moins probables. D'après la tra11ition, l'empereur Constantin aurait fondé un e église auj ourd' hui la Cathédl'ale, sur les ruines d'édifices antiques, notamment 1l'nn temple consacré à Diane. L'autel en marbre de ce temple païen a été découvert en 1838, à l'occasion de la démolition du jubé. Cet autel devait dater du pre– mier siècle de l'ère chrétienne : car ce fut un sévir augnstal qui dédia cet autel à Diane. Or, l'an 68 de l'ère chrétienne, tomba l'institution des sévirs a ug ustaux. La crypte, qui existe encore sons le chœur, remonte vraisemblablement au quatrième siècle. Assurément, elle porte le cachet d'une extrê– me vétusté, comme le témoignent les piliers qui en soutiennent la voûte (1). Pareillement tout le pavé du graml vestibule de la Cathédrale, le long ta– blier tle l a nef dn milieu, les marches pour entrer au sauctnaire s0nt des (]alles romaines en mal'ùre (2). Remarquons que les égli ses primitives, comme cel– les de Saint-Jean de Latran à Rome, les cathédra– les de Tours, de Poit.iers et autres en Italie et en France, ont été élevées non au centre des vill es, mais proche des murs d'enceinte. C'est que le lien (1) Lasteyrie, La Cathédrale d'Aoste. (2) Gal, Coup <l'œil sur les antiquités.

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