BASA
42 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE ile la prière doit être un lien de recueillement, de silence, éloigné du mouvement des affaires et du tumulte du monde. Comme notre insigne Collégiale, de même notre antique Cathédrale a été bâtie à proximité des reruparts romains, à l'écart de la fonle. Il fallait bien qu'une nombreuse communion chré– tienne fleurît à Aoste, sous Constantin, pour que la construction d'une nouvelle église devînt néces– saire, outre celle qui y existait déjà sous le vocable du Prince des apôtres. Dn reste, la ville pouvait contenir 45,000 habitants. Il est à présumer que, dès le principe, fa nonvelle église fut dédiée à Notre-Dame de !'Assomption, à l'instar de la cathédrale d'lvrée. C'était, dans les premiers siècles, le titulaire aimé des grandes égli– ses. Quarante des plus antiques des cathédrales de France ont été consacrées à Marie montant au ciel. Le peuple aujourd'hui encore appelle la Cathédrale Notre-Dmne. Une annexe de l'église cathédrale, dans les premiers siècles, était le baptistère. A l'époque des persécutions, le baptême se conférait à domicile ou dans les cachots servant de prisons, ou dans les catacombes. Selon la tradition, l'ancienne crypte de Saint-Pinre en la Collégiale a été témoin de nom– breux baptêmes que recevaient les néophytes près des tombeaux des martyrs. Lorsque le culte catho– lique se fût épanoui au soleil de la liberté, devant la Cathédrale et séparé d'elle de quelques pas, s'é– leva un édifice particulier, où l'évêque seul, d'ordi– naire, avait le droit d'administrer solennellement le baptême aux enfants et aux adultes de la Cité. Les baptistères primitifs affectaient la forme ronde, et il ne pouvait y en avoir qu'un dans les villes. Ils renfnmaient un grand bassin plein d'eau bénite,
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