BASA

SAINT EUSÈBE 43 où était plongé le néophyte : car, jnsqn'au treizième siècle, le baptême se conférait par immersion et rarement par infusion. On voit encore aujourd'hui dans l'archidiaconé un grand vase de pierre qui servait au baptême par immersion. Un fait curieux se rencontre aux origines de notre diocèse. Les Antiquités cle Pctris rapportent que saint Denis l'Aréopagite, premier évêque de Paris, après avoir converti dans cette ville un grand nombre de chrétiens, y construisit quatre oratoires. Le pre– mier en l'honneur de la Très-Sainte-Trinité occu– pait la place où fut depuis l'église de Saint-Benoît; le second fut dé11ié aux apôtres saint Pierre et saint Paul et prit plns tard le nom <le Sainte-Geneviève; le troisième fut consacré à saint Etienne; le qua– trième enfin fut érigé en l'honnenr de la Très Sainte Vierge et fut appelé Notre-Dame-des-Champs. C'est précisément ce qne nous constatons à Aoste. De temps immémorial, notre ville possède la chapelle cle la Trinité à la Porte Prétorienne, l'insigne Col– légiale de Saint-Pierre et Saint-Ours, l'église de Saint-Etienne appelée basilique dans quelqnes char– tes, parce qu'elle fut édifiée près des remparts et sur un cimetière de martyrs, enfin la Cathédrale dédiée à l'Assomption de la sainte Vierge. Il faut' cependant noter une différence. Le titulaire de ces édifices religieux n'a subi à Aoste aucun change– ment. An vingtième siècle, comme aux premiers âges de l'ère chrétienne, c'est le même vocable. Cette identité de dénominations ne favorise-t-elle pas l'opinion déjà émise, que saint Denis a annoncé J ésns-Christ à notre Cité ~ Hors de la ville, sm différents points de la Vallée, une multitude de fidèles avait embrassé et suivait

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