BASA

44 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE la nouvelle religion. A peine la liberté fut-elle don– née à l'Eglise, qu'ils songèrent à élever des temples chrétiens, en plusieurs lieux, pour s'y réunir et va– quer aux exercices du culte. « Qui pourrait énumé– rer, dit l'historien Eusèbe de Césarée, les personnes qui professaient hautement la foi, et les églises q ni s'érigeàient dans toutes les villes~ Qui pourrait dire le concours des peuples qui rendaient à Dieu leurs hommages ~ r_,es anciens édifices religieux ne suffi– saient plus; il fallait en construire de nouveaux ». Les fidèles n'avaient plus à craindre dans la prati– que de la religion les vexations des gouverneurs. Les fonctionnaires publics étaient chrétiens, ou, s'ils étaient païens, ils se montraient favorables au chris– tianisme. Non seulement les églises étaient sous la protection de la loi, mais les prêtres du Seigneur étaient aussi entourés de respect et d'honneur ; rien ne les entravait dans l'exercice de leur zèle apos– tolique. Parmi ces temples primitifs élevés à la gloire du vrai Dieu, la tradition nomme l'ancienne église de Villeneuve, située sur un promontoire, celle de Sain– te-Hélène à Sarre, anjonrd'hui détruite (1), celle de Moron à Saint-Vincent, la chapelle de Liérou à Bard et celle de Tor Daniele à Settimo-Vittone sur les confins de la Vallée. C'est dans ces temples qu'accouraient les fülèles des lieux voisins pour as– sister aux cérémonies du culte, remplir leurs devoirs religieux, s'exciter à la prière, à l'adoration. (1) De Tillier affirme que depuis le Valdigne jusqu'à la Cité, y compris les vallées latérales, il n'y avait que deux églises : celle de Villeneuve et celle de Sainte-Hélène. H'isto– rique du Duché dAoste, 2° éd. p. 162.

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