BASA

SAlN'l' EU8ÈBE 45 Nous observons que la chapelle de Liérou ou Hiéron était entourée d'un cimetière. En y faisant des fouilles, on y retrouve des ossements. Cette chapelle rappellerait-elle le souvenir d'un ancien temple dédié au dieu Bel ou Apollon '! Ces temples aux temps fabuleux, s'élevaient en plein air et n'é– taient autre que des cercles ou arrangements de pierres et de roches faits de main d'homme ; on les appelle hiérons. · Bien que le nombre des chrétiens allât toujours croissant dans la Vallée, à la faveur de la liberté des cultes proclamée par l'empereur Const,antin, on ne peut cepeudant affirmer que, dans la première moitié dn quatrième siècle, l'Egli,,;e d'Aoste fût or– ganisée et le clergé hiérarchisé. Le diocèse n'était pas encore formé ; il ne comptait que des fidèles isolés vivant an milieu de leurs frères i<lolâtres. Les prêtres, qui les instruisaient et leur adminis– traient les sacrements, étaient soumis à l'évêque de Milan. Mais saint Ensèbe, ayant été nommé premier évêque de Verceil vers l'an 340, embrassa dans sa juridictiou spirituelle la plus grande partie du Piémont. Aoste releva donc de son autorité; elle formait une sorte de plébanie. Des auteurs pré– tendent, il est vrai, que le diocèse d'Aoste, avant sa création, dépendait de la 'l'arentaise. C'est une opinion fausse. Car saint Jacques, premier évêque de Tarentaise, ne travailla à l'établissement du christianisme en cette contrée qu'après 410, c'est– à-dire après l'érection du siège cl' Aoste. La Vallée était comprise dans le diocèse de Ver– ceil. Ce point d'histoire est acquis à la certitude. Nous avons, en effet, de saint Eusèbe évêque de Verceil, une lettre qu'il écrivit en 356, dans laquelle

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