BASA

SAINT EUSTASE I 55 Victrice ne nomme pas Eustase, évêqiw d'Aoste ; mai s les auteurs, qui relatent ce document (1), con– viennent que les parol es citées se réfèrent à l'évêque d'Aoste. On ne trouve pas, à cette époque, d'autre évêque de ce nom dan s les régions avoisinant les Alpes. En 384, un concile fut convoqué à Aquilée par le patriarche de cette ville; trente-deux évêques s'y rendirent. Eustase y :fignre sous Je nom d'Eustatbius, sans indication de diocèse. Nous ne pouvons cepen– dan t donner comme certaine son intervention à cette assemblée. Probablement, il assista au concile tenu à 'J~urin, en 389, à l'instigation <l e saint Ambroist>, contre Félix de 'l'rèves, coupable de certains excès (2). Il intervint sûrement, en 390, au concile convoqué à Milan, sous la présidence du métropolitain. Les évêques, réunis dans cette assemblée, condamnèrent les errenrs de J ovinien, déjà condamnées précédem– ment par le pape saint Sirice. Cet hérétique décriait la virginité, l'abstinence des viandes, et prétendait que l'homme régénéré par le baptême ne peut pluR pécher. Il s écrivirent ensuite une lettre au Souve– rain Pontife, dans laquelle ils le louent de sa vi– gilance pastorale, et protestent de leur attachement à la foi. On y trouve ce glorieux témoignage rendu à l'Eglise Romaine, que le symbole des Apôtres 11'y a jamais reçu la moindre atteinte et qu'il y a toujours été conservé dans sa pureté originale. La lettre synoda1e est souscrite par huit évêques, dont le dernier est Eustase. (1) Gallia Ghristiana, tom. XII, p. 806, Lasteyrie. (2) Les noms des évêques présents sont ignorés.