BASA

SAINT EUSTASE I 57 et Protais. Il est permis de conjecturer qu'Eustase a assisté à l'invention de ces corps. L'archevêque avait, à cette occasion, convoqué à Milan tous ses suffragants. N'a-t-il pas peut-être distribué à nos églises les reliques des saints Gervais et Protais, dont plusieurs se trouvent en possession ? Deux chapelles, l'une h la Cathédrale (1), l'autre à la Collégiale (2), ont été jadis érigées à l'honneur de ces saints martyrs. Le grand archevêque de Milan mourut en 397. Vannée précédente, il écrivit au clergé et aux fidè– les de Verceil une lettre, pour les presser de donner au plus tôt un successenr à l'évêque défunt de ce diocèse. Votre Eglise, dit-il, est la seule des Eglises <le la Ligurie, de l'Emilie, de la Vénétie et des autres extrémités de l'Italie, qui n'ait pas de pas– tem, elle qui en fournissait a,ux autres. Ce qni prouve q11e le siège épiscopal d'Aoste n'était pas vacant en 396. Nous ne savons combien <Pannées saint Enstase I tint la houlette pastorale. Mais nous ne pouvons douter <le l'ardeur <le son ,..;èle dans la conversion de son peuple. Quel courage n'a-t-il pas dû déployer contre les vices de son temps? La rénovation mo– rale de la société an quatrième siècle était nn dif– ficile ouvn1ge. L'Evangile opérait, il est vrai, des merveilles; il eréait des fa111illes pieuse:.:, chnritable;:, héroïques; même, insensiblement, il corrigeait les loi:.:, il posait dans le monde le .-logme et le devoir <le la morale universelle; mais il ne descendait que (1) La sacristie morlerne des mtlsses. (2) Aujourd'hui, l'autel appelé vulgairement le Pa.radis.

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