BASA
G2 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE le labarum où sont gravés ces mots : « In nomiue Christi vineas semper. » Ne peut-on pas conjecturer que, pour plaire à l'empereur, le consul Probus· a voulu rappeler dans ce monument merveilleux les honneurs ùu triomphe qu'Honorius reçut à Rome en 404, en souvenir de la victoire remportée à Polenza sur Alaric, roi des Visigoths ? Mais comment ce diptyque est-il tombé dans le patrimoine de l'église Cathédrale cl' 1toste? C'est ce qu'il n'est pas aisé de déterminer. A-t-il été offert en présent par Probus à l'évêque d'Aoste î A-t-il été donné, dans le siècle suivant, à la Cathédrale par Gontran, roi des Bourguignons~ Quoi qu'il en soit, les légères traces d'écriture qu'on y observe laissent soupçonner qu'on y a ensuite inscrit les noms des évêques qui se sont succédé sur le siège épiscopal d'Aoste, ou les noms des grands hommes qui se sont distingués clans le diocèse par leur foi, leurs mérites et leurs bienfaits. On récitait à la messe les noms de ces personnages morts dans la communion de l'Eglise. Au quatrième siècle, la messe épiscopale était entourée d'une certaine solennité. Le dimanche, l'évêque seul célébrait les saints mystères dans sa cathédrale, assisté de ses prêtres et de ses lévites, comme seul il avait le droit d'y prêcher. Il n'y avait donc qu'un seul sacrifice dans la Cité épisco– pale. Même à Alexandrie en Egypte, où de bonne heure la ville fut partagée en sections, à la tête de chacune desquelles se trouvait un clergé com– posé de plusieurs personnes, les curés de ces parois– ses particulières n'y disaient nullement la messe; mais la célébration du Saint Sacrifice se fai sait par l'évêque dans le plus grand temple, afin de con-
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