BASA

SAINT EUSTASE Il 69 prétendent que les Burgondes n'ont pas étendu_ leurs conqnêtes au-cielà des Alpes. Mais Aosk, étant un petit pays perdu au milieu des montagnes, n'a-t-il pas pn échapper facilement à l'attention de ces historiens 1 Nous préfél'ons snivre la tra1litio11 val– dôtaine, qui établit cette fraction de ln. race ger– manique dans la Vallée, dès le cinquième siècle. Il y avait plus de quatre cents nns que Rome dominait sur la Vallée d'Aoste. Rien n'était venu troubler la paix extérieure dont elle jouissait; les liens de subordination, qui l'attachaient à la grande capitale, avaient été maintenus, sans rupture aucu– ne; la civilisation romaine s'y était développée librement. Les flots des armées l>arba.res n'avaient pas encore contaminé son sol. Ce siècle avait vu une partie du Piémont envahie par les Visig·oths, la Lombardie et la Toscane ravagées par Rada– gaise, à ln. tête des Suèves et des Goths, la Séqua– naise, une grande partie (le la Snisse et de la Sa– voie occnpées par les Al~tins et autres barbares, Rome même prise et pillée par Alaric, roi des Vi– sigoths. Aoste avait été jusque-là préservée des horreurs de la guerre. Les murs et les bastions tle la Cité romaine n'avaient pns attiré les regards -de l'ennemi; ils n'avaient servi qu'à contenir nue po– pulation pacifique. C'est gratuitement que des his– toriens prétendent qu'Attila, le fléau de Dieu, a pénétré dans la Vallée. C'est dans les Gaules et la Vénitie qu'il porta la désolation et la terreur, et non en Piémont. A quoi attribuer cette heureuse préservation de la guerre, dont le pays avait bénéficié jusqu'à ce jour 7 L'esprit de foi découvre dans ce fait un trait touchant de la divine Providence. Dès sa 10

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