BASA

SAINT EUSTASE II 71 la H aute Tarentaise et la Vallée d'Aoste, au moins la Hante-Vallée; ce qni s'effectua sans effusion de sang. Leur chef résida d'abord à Besançon, puis successivement à Lyon, à Genève et :'t Vienne. La domi11ation romaine, avec ses grandeurs et ses tur– pitudes, prit ainsi fin clans les Alpes. Une nouvelle ère va s'ouvrir pour le pa.yF-:, ère de commotions politiques et de bouleversements pendant plusieurs siècles. L'œuvre de la colonisation de notre Vallée par les Burgondes offrirait à l'ami du passé une étude fort cmieuse. Faute de documents particuliers, tenons-nous en aux grandes lignes de l'histoire. Les Burgondes, fractiou de la race germanique, furent les plus doux des barbares qui envahirent l'Occident. Au lien de détruire et de brûler conune faisnient les Vandales, ils aimaient à se fixer au sol et à y construire des habitations durables. Le nom de Burgondes on Bourguignons leur vient des bourgs on agglomérations de maisons allignées com– me clos bourgs qu'ils se plaisaient à élever. Notre V1-1llée n'o:ffre-t-elle pas un grand nombre de bourgs sur son parcours~ Les Burgondes agirent sans dout e aYec les colons valtlôtains, comme ils avaient agi avec les gaulois. Ils prirent pour eux les deux tiers des terres et laissèrent l'autre tiers aux citoyens irnligènes. Menant une vie agricole et pastorale, ils dment s'attacher au sol valdôtain, le labourer avec soin, propager la vigne et s'appliquer à l'élève du bétail. Les cépages, qui constituent notre richesse vinicole, s'il faut en croire la tradition, furent im– portés par les Burgondes. N'ont-ils pas peut-être pénétré dans des vallons alpestres où les Romains ne s'étaient pas aventurés~ Leur législation était tout à fait élémentaire; elle consistait clans les usa-