BASA
72 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOS'rE ges et les traùitions transmis de génération en gé– nération ; leurs statuts furent codifiés en 502, sous le nom de loi Gombette, par un de leur roi appelé Gondebaud, lequel mourut en 516. La communauté des forêts, qui existe encore aujourd'hui, était for– mellement établie par la loi burgonde. Nous croyons que le mélange pacifique des envahisseurs avec l'ancienne population n'amena que peu de change– ments dans la manière d'être. Les libertés germai– nes greffées sur les institutions romaines et mitigées par la religion chrétienne pénétrèrent profondément dans le cœur des habitants; ils l6s maintinrent pen– dant bien des siècles, même eu face de la féodalité devenue maîtresse. Si les Burgondes nous apparaissent moins farou– ches que leurs congénères, il 1ie faudrait pas s'ima– giner qu'ils traitassent toujours avec douceur les colons valdôtains. Entre vainqueurs et vaincus, les heurts, les collisions sont inévitables, et puis ils n'avaient pas encore dépouillé leur rudes::;e native, au contact de la civilisation romaine. D'n illcurs, ils professaient l'arianisme. On peut croire que l'évêque Enstase II eut plus d'une lutte à soutenir contre la prépotence burgornle. Mais par son conrage et l'ascendant de sa vertu, il en imposa aux conqué– rants, et sut faire respecter la religion catholique. Un événement remarquable nous montre qne les démonstrations de la piété cat.holique avaient libre essor sous la domination burgonde. Nons voulons parler du transport funèbre du corps de saint Ger– main, évêque d'Auxerre. Cet illustre prélat s'était rendu à Ravenne, auprès de l'empereur Valentinien III, · pour intercéder en faveur des Armoriques révoltés. Le Serviteur de
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