BASA

SAINT EUSTASE II 75 bénédictin Heiric en parle dans sa Vie de saint Germain qu'il dédia à l'empereur Charles-le-Chauve (1). Il faut croire que l'illustre thaumaturge laissa en ce lien une vertu surnaturelle qui s'est prolongée à travers les âges, pour qu'il devînt un Ranctuaire fréquenté par la piété des fülèles. Ce monument religieux fut renverRé par les barbares, au cours du dixième siècle. Il s'élevait sur le point culminant du plateau, près de l'ancien hospice romain. La dévotion à saint Germain a toujours été gran– de dans le diocèse (2). Ne peut-on pas présumer qu'il l'a traversé plusieurs fois, pendant sa vit-, en se rendant des Gaules eu Italie, qu'il a prêché aux habitants et opéré des miracles au milieu d'eux'f Le diocèse compte plusieurs chapelles ou autels érigés en son honneur, notamment à Veraye, à Ayas, à Bard, à Chambave, à Saint-Léger d'Aymaville, etc. La bénédiction de saint Germain est fort connue. Elle est pratiquée à Bard, à Gressoney-Saint-Jean, à Saint-Germain, à Saint-Vincent, à l'église Collé– giale de Saint-Ours, à Magnéa (Ayas), à Saint-Léger d'Aymaville. Les parents chrétiens aiment à placer leurs enfants sous sa protection. Le Serviteur de Dieu était aussi honoré autrefois dans l'église des Cordeliers à Aoste, ainsi que dans l'antique cha– pelle de la Balme à Pré-Saint-Didier. La tradition locale rapporte que le corps du saint fit halte dans ce hameau. (1) A quelle dafo est mort saint B ernard de Menthon f Turin, imprimerie Paravia, li93. (2) Description des saintes grottes de saint GPrmain, chez Didron, PariR. - Le prieur GHI posRE'dait un diurual du x1 6 • sièch·, qui avait appartenu anx Bénédictins d'Aoste, et qui contenait l'office de saint. Gf'rmai11, au 31 juillet.