BASA

SAINT GRAT 1 81 a laissé le récit de la Passion des bienheureux mar– tyrs d'Agaune, ne dit-il pas « que leurs corps fu– rent révélés à Théodore, évêque du lieu, un grand nombre ù'années après le massacre (1) ~ » Et pour– tant on ne compte que quarante-huit ans depuis le martyre des soldats de la légion thébéenne en 302 jusqu'à l'invention de leurs restes en 350. Si un demi-siècle est réputé un laps considérable de temps, que sera-ce d'un siècle entier 1 2° La découverte des ossements de saint Innocent est attribuée à l'évêque de Sion, ajoute-t-on. Or le siège épiscopal fut transféré de Martigny à Sion dans le sixième siècle. C'est donc après le sixième siècle qu'il faut placer le fait de l'invention du corps de saint Innocent. - L'évêque de Sion n'est nullement en cause ici, répondons-nous. Les anciens documents qui relatent ce fait sont la Chronique du moine d'Agauue et le Martyrologe d'Adon. Or, le moine d'Agaune dans sa Chronique ne fait men– tion ni de Martigny ni de Sion; il qualifie Protais d'évêque du lien loci illiiis simplement, tout comme saint Eucher dans sa Légende nous dit que les corps des martyrs thébéens furent révélés à saint Théodore, évêque du lien. Quant au Mart,yrologe d'Adon, il ne cite aucun nom d'évêque de ville. On ne peut donc affirmer que la découverte <lu corps de saint Innocent soit rapportée à l'évêque de Sion; elle est attrilmée à l'évêque du diocèse, saus détermination <le ville. Au surplus, des copistes n'auraient-ils pas pu substituer dans les anciens écrits le nom de Sion (1) ~ Post multos passionis annos. »

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