BASA
84 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE 4° Le silence que les écrivains du septième et du huitième siècles gardent sur le nom du martyr thé– béen saint Innocent ne détruit pas le fait de la découverte de son corps au cinquième siècle. Ce fait, nous le répétons, nous a été transmis par le témoignage d'un moine d'Aganne, assurément digne de foi, lequel écrivait dans le sixième siècle. C'est là un argument positif qui ne peut être infirmé par un argument purement négatif, tel que le si– lence des chroniqueurs postérieurs. Voudrait-on que saint Eucher enregistrât dans sa légende le nom de saint Innocent 1 Mais ce prélat composa les ac– tes de la Passion des martyrs d'Agaune au com– mencement du cinquième siècle, t.andis que les restes du bienheureux martyr ne furent mis en lumière qu'en 460. Il ne pouvait donc les désigner à la vénération publique. Les Sacramentaires conservés dans les archives du Vatican, puis les historiens du neuvième siècle réparèrent l'oubli de leurs devanciers. Les Sacra– mentaires, <l'un âge inconnu, mais très ancien, don– nent, aux orenrns de la Messe du 22 septembre, le nom de saint Innocent avec ceux de saint Maurice, de saint Exupère, etc. L'archevêque Adon, mort en 875, fait mention dn saint martyr Innocent (1); il ne parle pas de la découverte de ses ossements, comme d'un événement récent.. Usnard, qui vivait dans le même siècle, cite aussi le saint thébéen dans son Martyrologe. Depuis lors, les témoignages abonden t. 5° Si la découverte du corps de saint Innocent (li Adon, Martyrologe, t. 2, p. 490, notes.
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