BASA

SAI.ST GRAT I 85 sous l'épiscopat de saint Grat I est un fait avéré; pourquoi, insiste-t-on, la liturgie de l'Eglise <l'Aoste le place-t-elle sons l'épiscopat de saint Grat II, patron de notre diocèse ~ - La réponse à cette 'luestion est facile. Qui ne sait que les légendes con– tenues dans le bréviaire sont loin d'être à l'abri de toute erreur historiq ne, bien qn'elles soient re– vues et approuvées par le Saint-Siège~ L'objet de la loi ecclésiastique n'est pas la narration histori– que renfermée dans la leçon, mais seulement la personne du saint, (1). Plus la science de l'histoire fera des progrès, plus elle trouvera matière à épn– ration dans les légendes du bréviaire, surtout s'il s'agit des légendes de saints propres de cha<Jne diocèse. Le Propre du diocèse d'Aoste sera toujours susceptible d'amélioration, comme le sont tons les livres historiques. Ce n'est pas à dire que l'on puisse à la légère révoquer en doute quelconque fait inséré dans le bréviaire. Mais quand on est appuyé sur de fortes vreuves, rien n'empêche qu'on ne propose à la révision les faits qui paraissent altérés ou co11- trouvés . Le bréviaire d'Aoste attribue, il est vrai, à saint Grat II le fait de la translation solennelle du corps du saint martyr Innocent. Est-il étonnant f Les lé– gendes de nos saints ont été composées probable– ment à l'aide de données que fournissait la tradition orale, et non à l'aide de documents écrits : car nous 11e possédons aucune chronique du moyen âge rela– tive an pays. Mais les faits confiés seulement à la mémoire des hommes He penYent-ils pas, dans le (l) Beued. XIV. De beatif. et Ccinon. l. 4, p. 2. 11

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