BASA
SAINT GRA.T I 87 et sur la contemporanéité des trois évêques témoins de ce fait. Un pareil raisonnemen t est conforme nux règles ù'un e saine critique. Les ùifficnltés qu'on peut y opposer ne se soutiennent pas; elles sont pour la plupart des arguments négatifs. Espérons que la vérité se fera j our dan s les esprits, et que la postérité restituera à saint Grat I sa védtable physionomie, sans ôter à saint Grat II un rayon <le sa gloire réelle. · La part à la translation solennelle des reliques de saint Innocent, qne nous voyons prendre à saint Grnt I, nous montre le Valais et la Vallée cl' Aoste rém1is sous le même pouvoir temporel. Daus le cin– quième siècle, le Valai s appartenait donc anx rois de Burgondie. Par le fait que saint Protais inYite sai 11 t Grat à se rendre à la releva tion du corps de saint Innocent à Agaune, il paraît certain que le pa~·s d'Aoste reconnaissait les mêmes souverains. N ons devons cependant consigner le fait probable que l'empereur <l'Occident Majorien en 460 se ren– dit à Arles en passant par Aoste (1 ), et qu'il fran– chit de nouveau les Alpes graies, l'année suivante , e n revenant d'Arl es ponr t.rouyei· la mort, le 'ï août à, Voghera (2). Mais remarquons que les Burgondes, an cinquième siècle, se regardèrent toujours comme les suj ets de l'empire romain; ils n'étaient pas ses ennemis, mais ses soldats et ses défenseurs. Cam- (1) Muratori, Annali dell'Italia, croit que la ville Augusta où était l'empereur Majorien au commencement de l'année 460 se trouve en Espagne. Cela n'est pas vraisemblable, car le 28 mars, il portait à Arles une loi au sujet de la liberté des vo– eatious t<cclésiastiques. Cette ville Augusta est plutôt Aoste. (2) Carlo Promis, Storia deU' Antica Torino. p. 102.
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