BASA
96 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE 11ion. Et tous les autres évêques n'auront-ils pas }Jareillement souscrit~ Saint Joconde, aussi bien que ses collègues, aura assurément tenu à féliciter le roi de sa récente conversion à la véritable reli– gfon. On ne peut douter que, sous le gouvernement du nouveau souverain de Burgondie, un ébranle– ment salutaire se soit fait sentir dans le diocèse. Bien des ariens, habitants de la Vallée, auront em– brassé la foi catholique. Saint Joconde et ses prê– tres auront profité des circonstances politiques, <levenues favorables, pour éclairer et ramener les âmes égarées dans le sentier de l'erreur. Sigismond ne siégea pas longtemps sur son trône. Trompé par des insinuations perfides, il fit mettre à mort son fils Sigéric, qu'il avait eu de sa première femme Amalberge, fille du roi Théodoric. Il fit aussitôt pénitence de son crime. Mais les prin– ces Clodomir, Cloi:üre et Childebert, tons trois fils (le Clovis et <le Clotilde, sons prétexte de veng<'r la mort de leur parent Sigéric, se lignèrent, en 523, avec le roi d'Italie blessé aussi dans ses affecti011s les plus chères, se jetèrent sur la Burgondie et mi– rent en déroute l'armée de Sigismond. Théodorie avait aussi envoyé des troupes, mais avec ordre à son général Tnlus de ne pas se hâter de franchir les Alpes, afin de Yoir si le sort des armes favori– serait les rois francs ou le roi burgonde Sigismond. Celui-ci ayant eu le dessous, l'armée de Théodoric se porta aussitôt sur le théâtre de la conquête. Les Francs consentireut, moyennant le prix convenu <l'avance, à partager avec le roi <l'Italie les pays conquis. Théodoric ent pour sa part Avignon, Ge– nève et autres contrées qu'il ne relâcha plus, bien
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