BASA

SAINT JOCONDE 1 101 la lettre dn roi Théodoric. Ughelli affirme qu'à l'instigation de ce prince l'évêque d'Aoste fut privé de la dignité épiscopale, à cause de ses méfaits. Ripamontins prétend que ,T oconcle, abandon11nnt le siège d'Aoste, vint à Milan et qu'il chercha par ses intrignes et ses artifices à chasser l'archevêque Eustorge et à le supplanter. Ces deux étranges assertions s'évanouissent, à la simple lecture <ln document cité. On y voit clairement que saint Jo– conde fut persécuté par quelques-uns de ses clercs et qu'il fnt réha!Jilité par ordre du souverain qui ne put croire à sa culpa!Jilité. Il n'y est nullement question de ses visées à l'archevêché de Milan. De son côté, Saxi laisse à e11tendre que l'évêque œugi1.stanits incriminé, pnis justifié, pourrait Uien être l'évêque d' Augsbonrg ou de Tnrin : car ces deux villes portent, aussi en latin le nom d' Aitgusta. Cette double supposition est dénuée de tout fon– <lement. D'a!Jor<l, l'évêque d'Augsbourg en Bavière ne dépendait pas de la métropole <le Milan; quelle raison le roi Théo1loric aurait-il eue de renvoyer des clercs calomniateurs de Bavière an tribunal de l'archevêque Eustorge 1 Quant à l'évêque de '-rurin, il souscrit dans tons les conciles de cette époque avec l'appellation Tcrnrinensis, et non avec la dé– nomination Ai1giistamts. Sans nnl doute, c'est l'évê– que d'Aoste qui est désigné dans cette lettre. r_, e nom de Joconde n'y fignre pas, il est vrai ; mai s Bons savons que le siège d'Aoste était alors rempli par ce prélat. L'histoire ne nous dit pas si ses per– sécuteurs furent condamnés par l'archevêque de Milan; mais tout le fait présumer. Un autre document de la même époque établit la domination du roi Théodoric sur la Vallée. C'est 12

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