BASA

SAINT JOCONDE I 103 tns; peut-être sa lettre a-t-elle une date postérieur<· :\ l'an 523 ~ Avouons-le, l'ép0que précise de la con– quête de la Vallée par Théodoric se dérobe à nos investigations. Revenons à saint Joconde I. Tan<lis que le zé!é prélat consacrait tous ses soins au bien spiritud de son troupeau, la Providence lui envoya un puii'– sant auxiliaire dans ses œuvres pastorales : nons avons nommé saint Ours. Cet illustre personnag(', il'landais de naissance, dirigea d'abord ses pas ver.; Io midi de la France, évangélisa une partie du dio– cèse alijourd'hui de Digne et vint se fixer dans LI Vallée d'Aoste. Il ne lui aura pas été difficile d'en– trer en relation avec ses habitants. La langue latine· était la langue officielle de l'empire d'Occident; elle était enseignée jusque <lans les Iles Britanniques. Saint Ours a dt1 nécessairement l'apprendre; il pon– vait donc aisément communiquer avec les habitants <lu pays. D'ailleurs, la langue celtique n'avait pas encore à cette époque complètement disparu de ln Vallée. Les Irlandais appartenaient à la race celti– que; saint Ours aura été charmé de retrouver les restes de cette langue chez les celto-romains d'Aoste. L'évêque Joconde accueillit avec bonheur le prê– tre étranger. Les deux saints devaient s'entendre admirablement dans les œuvres de Dieu. La piété ·que montra tout d'abord saint Onrs, sa science, 8a pureté, sa charité lui gagnèrent bientôt tous les cœurs et l'élevèrent à la dignité <l'archidiacre de la Cathédrale. Déjà alors, l'archidiacre était investi des pouvoirs qu'a aujourd'hui le vicaire général dans un diocèse. En outre, il prenait soin des veu– ves et des orphelins, présidait à l'éducation des .clercs de l'église, visitait personnellement les pa-

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