BASA
PLOCÉAN 113 I1es empereurs Honorius et Théodose réglèrent le droit d'asile. Les évêques et les abbés eurent soin de fixer les bornes de fa, juridiction séculière. Ce privilège fut étendu dans la suite non seulement aux églises et aux cimetières, mais encore aux cou– vents et aux demeures fles évêques et des chanoi– nes. A Aoste, la rue même, sous la dénomination de Saint-Joconde, jouissait <le la franchise. Il faut convenir que, si les asiles ont mis à couvert de châtiment plusieurs coupables qui l'avaient juste– ment mérité, ils out aussi sanvé la vie à un grand nombre d'innocents poursuivis par les fureurs de la vengeance. Saint Ours ne tarda pas à être honoré d'un culte public dans Je diocèse. Un bréviaire en parchemin d'une très haute antiquité, appartenant à l'église de Pollein, place an lr février la fête de saint Ours. Or, ce bréviaire ne signale point saint Grat. Le saint le plus récent qu'on y trouve est saint Gré– goire le Grand mort en 604. Nous voyons la Col– légiale nommée dans un acte de donation de 923, sous le titre d'égfüe de Saint-Ours. Incontestable– ment saint Ours est le premier des saints valclô- · tains dans l'ordre des temps, qui ait embaumé la terre natale ou adoptive des parfums d'une sainteté reconnue par le Saint-Siège. Son institution a trn.– Vet'sé les âges, an milieu des bouleversements et' des révolutions politique.'>. Elle a été, denx fois, dans le siècle .dernier, supprimée par le pouvoir ci vil, et est aujourd'hui encore florissante, pleine cle vie et <l'actl vi té. Du haut du ciel, saint Ours protège son œuvre. Une Vie très ancienne de saint Ours, publiée par les Bollandistes, en faisant le récit de la mort de
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