BASA

116 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE la voyons habiter le bourg de Saint-Ours à Aoste'. En 1571, Antoine Gal acquit une portion de la seigneurie de Brissogne, et se fit anoblir par le ùnc de Savoie, Emmanuel-Philibert. Cette maison noble s'éteignit au commencement du dix-huitième siècle. Le jeune Gal, d'après la tradition, fit son édn– cation cléricale sous la discipline de l'illustre archi– diacre saint Ours. On sait qu'à cette époque l'éùn– cation des clercs incombait de droit à l'archidiacre de l'église. Il fut aussi un des premiers à se rallier à son maître, lorsque celui-ci se retira près de l'é– glise de Saint-Pierre. L'histoire constate avec bon– heur ce rapprochement entre les deux saints. Ils partagent une gloire vraie et solide, celle d'avoir résisté aux séductions de l'arianisme et d'avoir porté haut le drapeau de l'orthodoxie si tristement souillé par le f'aux pasteur. Le disciple fut associé aux t.ra– vnux npostoliques du maître et se montra le digr1e imitateur de ses vertus, si bien qu'après sa mort il fut appelé par la confiance de ses confrères à lui succéder dans le gouvernement de la nouvelle Congrégation. Mais la Providence le destinait à la première charge du diocèse. Au bout de quelques mois, il fut nommé évêque. C'est alors que fut inauguré dans notre Eglise un mode singulier d'élection qui dura jusqu'au quin– zième siècle. Deux mots sur sa genèse. Les prêtres, qni avaient suivi saint Ours à l'église de Saint– Pierre, n'avaient pas prétendu faire schisme et éle– ver entre eux et les prêtres restés à la Cathédrale un mur de séparation infranchissable. Ils se regar– daient toujours comme frères utérins de la même église, ne formant qu'un seul corps, et maintenant avec ceux qui étaient demeurés :fidèles les rapports

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=