BASA

SAI~T GAL 117 d'une tendre charité. Ils intervenaient aveè eux à certaines fonctions .solennelles et recevaient dn cha– pitre de la Cathédrale leurs rentes propres, c'est-à– dire le tiers des revenus de la mense capitulaire <le l'église-mère: ce qui continua jusqu'au douzième siècle. Les prêtres de la Cathédrale et ceux de la Collégiale avaient donc des droits commnns. Aussi ceux-ci réclamèrent-ils le droit de concourir, pour un tiers des suffrages, à l'électiou de l'évêque, du prévôt et de l'archidiacre, comme ils reconnurent au clergé de la Cathédrale le droit de concourir, pareillement pour un tiers des votes, à la nomina– tion <ln prieur de Saint-Ours. L'ent,ente fut établie sur ces bases. Le prieur Gal, que recommandaient ses belles qualités, fut nommé évêque par le clergé réuni de la Cathédrale et de la Collégiale. Le métropolitain de Milan donna son assentiment à l'élection faite. Il ne paraît pas qu'elle ait rencontré <les opposi– tions de la part du gouvernement gotll. La reine Amalasunte, qui gouvernait le royaume, sous la minorité de son fils At::ilaric, n'inquiétait point les catholiques et les laissait se régir selon leurs lois. Cependant le clmrnp à défricher par le nouveau pasteur était pénible. Les barbares fixés clans la Vallée étaient en grnnd nombre ariens. L'hérésie, assise sur le trône épiseopal, avait contaminé la population burgondo,.romaine. L'idolâtrie avait en– core bien des tenants dans le pays. Saint Grégoire le Grand, qui gouvernait l'Eglise à la fin de ce siècle; atteste que les Gaules étaient encore infestées par les païens (1). Saint Ours avait hautement mérité (1) Epist. 7. 13

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