BASA

SAINT GAL 119 gieuse à posséder des reliques de saints, que ces évêques se livrèrent pendant trois jours au jeûne, aux veilles et à la prière pour obtenir cette faveur. Leurs vœux furent exaucés : car, au bout de trois jours, les doigts du saint distillèrent trois gouttes de sang, qui tombèrent sur un morceau de toile de lin placé au-dessous des reliques. Les pieux évê– ques se divisèrent ce morceau de lin, et étant de retour dans leur diocèse, en témoignage de recon– naissance, ils consacrèrent chacun une église eu l'honneur de saint Jean-Baptiste (1). Saint Gal n'est pas nommé dans ce récit. Mais d'après les notes chronologiques des Bollandistes, œ fait a dù se passer de 529 à 546, c'est-à-dire, sous l'épiscopat de saint Gal. Les données de la liturgie valdôtaine nous offrent un curieux rappro– chement entre saint Jean-Baptiste et sainte 'rhècle. De fait, nos anciens Martyrologes placent la fête de la Conception de saint J eau-Baptiste au lende– main de la fête de sainte Thècle, c'est-à-dire, au 24 septembre (2). D'après le coutumier de la Cathé– drale, rédigé vers 1695, le jour de la fête de sainte Thècle, on exposait sur l'a utel à la vénération des fidèles la relique de la vierge-martyre et celle du saint Précurseur. Comment expliquer cette touchante affinité de culte entre saint Jean-Baptiste et sainte Thècle que nous constatons en la Cathédrale d'Aoste, (1) « Ex eo die Episcopi per omnes bas tres civitates in bonorem sancti Joannis Baptistae ecclesiam dedicaverunt. "' Àcta SS. iiinii, Bollandistae. (2) Hist. patr. Mon. Script. t. III. c. 678 et 602. - Le Mar– tyrologe gréco-valdôtain du dixième siècle omet au 24 juin la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=