BASA

126 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE Le monume11t élevé à la mémoire de cet évêque nous atteste la sainteté de sa vie et la grandeur de ses actions, bien qu'elles ne soient pas passées à la postérité. Car il est certain qu'un tombeau en marbre, enrichi d'ornements, d'emblêmes et d'une inscription dénote un personnage considérable; on ne prodigue pas inconsidérément les monuments, même dans les siècles barbares. Le docte Pellicia nous apprend que les architectes employaient de préfërence le style de l'ordre dorique on corinthien, dans la construction des tombeaux des hommes illustres (1).Ces données trouvent leur exacte applica– tion au sujet du tombeau de saint Gal et nous don– nent la mesure du mérite singulier du personnage. Jusqu'ici on n'a point découvert de tombeau de nos anciens évêques, qui puisse être comparé à celui-ci. Une antre remarque ne doit pas rester inaperçue. La pierre tumulaire nous offre, comme nous l'avons observé, trois couronnes enserrant dans leur circon– férnnce trois croix grecques. Dès les premiers temps de l'Eglise, la couronne jointe à la croix était con– sidérée comme un signe commémoratif du martyre on du triomphe religieux (2). De là, ne nous est-il pas permis de voir dans ces trois couronnes une allusion aux grands travaux que notre prélat endura pour la cause de la foi et à ses victoires éclatantes snr l'arianisme T Mais que signifie cette sorte de portique figuré · (.1) Chwietianw' Bcclesiae Politia, t. 3. p. 215. (2) Saint Paulin de Nole, au V 6 siècle, fait mention «ilans ses poés.jes de cet emblême· sacré : « Cro<:em cor&na lucido cingit globo. " Epist. XII atl Saver-.

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