BASA

144 HIS'.rOIRE DE L'ÉGL I SE D'AOSTE si l'évêque d'Aoste inter vint à ces conciles ; ils se célébraient en dehors de sa province ecclésiastique. Observons ici que le diocèse, bien que passé sous le sceptre du roi de Bourgogne, continua à dépen– dre de la métropole de Mil an. Le fait conka.ire n'est démontré par aucun document. Quoi qu'il en soit, le roi Gontran tenait trop à l'observation des canon s ecclésiastiques, pour ne pas en presser l'exécution dans tonte l'étendue de son royaume. Le 10 novembre 585, il publia une ordon– nance adressée aux évêques et aux magistrats laï– ques : « Nous avons reconnu, dit-il, que ce qui excite la colère de Dien et attire sur nous tant de guerres et tant de maladies contagieuses, lesquelles enlèvent les hommes et les troupeaux, c'est que l'on commet aujourd'hu i impunément tous les cri– mes que les canons pun issaient autrefois... Dans cette vue, nous faisons très expresse défense de vaquer les dimanches et les fêtes à aucun travail corporel, excepté à ce qui est nécessaire pour pré– parer le manger, et nous défendons spécialement. (le plaider ces saints jours. Secondez-nous, saints évêques ; unissez-vous à vos prêtres, aux juges deR lieux et aux autres personnes de probité et d'auto– Tité, agissez de concert pour la réforme des mœnrs, afin que, tons se portant au bien, l'Eglise ait la consolation de voir ses enfants se purifier de leurs souillures dn péché. » Parmi les contagions qui exerçaient, en ces années, des ravages dans le ro– yaume de Bourgogne, il faut compter la petite vérole. Les peuples, effrayés de ce fléau, abandon– naient les hameaux et les cités, les morts restaient sans sépulture, les bergers sans troupeaux. C'étaient les Lombards dans lenrs exeursions qui avaient

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