BASA

BURCHARD 1 149 par aucune preuve plausible : elle est fortifiée par cette considération que les titulaires des paroisses qui furent créées avant l'an mille accusent en grand nombre une origine française; l'Italie n'a donné que les noms des saints Marcel, Eusèbe, Laurent. Le chapitre de la Cathédrale a voulu consacrer la mémoire du roi Gontran et des rois francs ses successeurs, en adoptant pour ses armes quatre fleurs de lys. C'étaient aussi les armes du chapitre de Saint-Ours, avant sa sécularis:ition en 1629. On voit des fleur,;; de lys dans la mosaïque du sanctuaire de la Cathédrale, comme sur le calice de saint Ours, qu'on conserve à la Collégiale, et dont le ser– viteur de Dièu se serait servi, d'après la tradition, pour la célébration des saints mystères. Nous re– marquons des fleurs de lys sculptées sur différents objets faisant partie de l'ancien mobilier des deux chapitres. Evidemment, les armoiries n'étaient pas connues au sixième siècle. Mais on peut affirmer que, dès qu'elles furent en usage, les deux chapi– tres prirent pour leur blason les fleurs de lys. Pour– quoi adoptèrent-ils les armes de la Maison de France,. plutôt que celles de la Maison de Savoie, si ce n'est pour attester leur gratitude à Jeurs anciens maîtres et bienfaiteurs, les rois de Bourgogne 1 Dans le septième siècle, brillait à Morgex par sa sainteté de vie un homme de Dieu, dont le nom nous est parvenu avec l'auréole de la vénération populaire: c'est le B. Vuillerme de Léaval. Nommé curé-plébain de Morgex, il exerça la charge d'âmes dans tout le territoire qui forme aujourd'hui le Val– digne. Combien fut admirable notre zélé apôtre, allant de hameau en hameau annoncer la parole de Dieu et porter les consolations de la religion 15

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