BASA

150 HISTOIRE DE L'ÉGLISE D'AOSTE aux malades et aux affligés, ou bien rassemblant ses ouailles à l'église paroissiale pour leur admi– nistrer les sacrements et les former à la vie chré– tienne ! Les superstitions <le l'idolâtrie et l'hérésie d'Arius n'avaient pas entièrement disparu de cette région. Le B. Vuillerme poursuivit l'œuvre de saint Ours et de saint Gal ; il travailla avec succès à l'extirpation de l'erreur. Une ancienne hymne le proclame « confesseur de la foi; » elle célèbre ses vertus éclatantes, « sa sainteté éminente, sa chas– teté inviolable, sa grande piété. » Cette hymne est digne de tous nos respects : car un peuple et un clergé ne consentent pas à chanter pendant des t-iècl€s des hymnes consacrées à des vertus problé– matiques et à des faits chimériques. Le don des miracles vint couronner la haute vertu du serviteur de Dieu. A l'exemple du Sau– veur, il changea en vin l'eau apportée par son do– mestique ; par ses prières, il préserva d'une mort certaine un malheureux tombé dans un précipice. Tandis qn'i l chantait, le jour de Noël, le Deus in adji1torii11n, on entendit un chœur invisible d'anges répondre : Domine, ad alliuvandimi me f estina; enfin, à sa mort, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. Un grand nombre de guérisons miraculeuses opérées par l'intercession du pieux plébain de Morgex, dans le cours des fl.ges jusqu'à nos jours, témoignent de sa merveilleuse sainteté. Aussi le peuple chré– tien ne tarda pas à l'honorer d'un culte religieux. Déjà dans un acte de visite de l'église de Morgex, en date du 8 janvier 1414, il est qualifié de bien– heureux. Dans un autre acte de visite faite le 20 juillet 1567 il est dit que Mgr Jérôme Ferragatta visita « l'autel des saints Vuillerme, Philippe et

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